Pourquoi lister, ici, les banques marocaines ?
L’histoire des MRE avec les banques prend son origine dans l’histoire de l’émigration marocaine. Dès les premières années de leur installation dans les pays d’accueil, voyant leurs économies s’accumuler jour après jour, les pouvoirs publics ont voulu « faciliter » le cheminement (l’envoi, le transfert d’argent) de ces économies aux familles des migrants, en créant des représentations de banques marocaines à l’étranger. (exp. CB ou la BMCE en 1976).
N’oublions pas que la première raison de la venue du migrant marocain en Europe, c’était, de travailler et de ramasser suffisamment d’argent pour retourner au pays. Avec le temps, ce retour ne s’est jamais fait de la manière voulue au départ. En attendant, la famille a besoin de vivre, d’où la nécessité primordiale de l’envoi.
Actuellement, pratiquement toutes les banques ont une direction dédiée au segment des MRE (il y a des banques qui ont carrement des filiales dédiées). Cependant seulement une demi-douzaine, liste en annexe, qui s’est installée à l’étranger à proximité de leurs clients MRE. En tête de peloton les trois banques : AWB, BMCE et la BP. Leur présence à l’étranger ne s’est pas faite du jour au lendemain, mais elle est passée par plusieurs étapes pour se stabiliser essentiellement en France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas et dernièrement en Espagne et en Italie.
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Depuis quelques années, les banques (notamment marocaines), ne peuvent plus faire et agir comme ils veulent dans l'espace économique européen.
C’est donc dans ce cadre, que des « recommandations du G8 de l’Aquila, en 2009 et du G20 de Cannes, en 2011. Elle permettra aux banques étrangères, non agréées en France, de commercialiser, sur le sol français, leurs services bancaires. Il s’agit là, dans une certaine mesure, d’une dérogation, certes indirecte, au monopole bancaire français et, d’une exception aux règles françaises applicables en matière de démarchage bancaire et financier qui intéressent le Maroc et les banques marocaines au premier chef, en raison du poids des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans l’économie nationale ».
La manne financière des MRE
Avec le temps, le travail acharné des ouviers marocains, une manne financière est constituée dans les caisses des banques marocaines et ce, depuis plusieurs années.
Actuellement, toutes les banques marocaines font de la « danse du ventre » aux MRE pour les séduire et les faire tomber dans le filet. « Tous les moyens sont bons » disent les commerciaux des différentes banques pour arriver à leurs fins. Une guerre sans merci se livrent les trois banques, du moins ce qu’on peut observer en Europe depuis une quinzaine d’années. Si le marché des pays classiques de l’émigration marocaine (France, Belgique, Allemagne et Pays-Bas) semble être saturé, les banques ont encore plusieurs années devant eux pour dompter les nouveaux marchés comme ceux d’Italie, d’Espagne ou ceux des pays arabes et africains.
Il faut dire qu’il y a de quoi ! 65 milliards de dirhams chaque année rentrent dans les caisses des banques. Depuis plus de dix ans maintenant. 65 000 000 000 MAD c’est au bas mot.
Au bas mot car en réalité les caisses des banques marocaines absorbent, annuellement, presque trois fois ce montant, entre 150 et 180 MD MAD dont la différence avec les chiffres officiels est constituée des transferts non formel de l'avis de la banque africaine de développement.